Douche écossaise (bah quoi ?^^)

Le soleil disparaissait à l'horizon alors que Guen revenait de son pélerinnage. Il avait accompli cette quête personnelle dans le but de trouver la paix et d'obtenir le pardon pour ses crimes passés, ce qu'il avait obtenu d'ailleurs. Fatigué, il s'arrêta au bord d'un lac qui semblait pousser des rugissements. Fasciné par la beauté de ce lieux, il laissa tomber son sabre par terre et retira ses habits pour aller profiter de la fraicheur de l'eau. Après tout, il avait bien besoin d'un bain. Il n'y avait personne à cette heure-là alors pourquoi s'encombrer de vêtements. C'est ainsi, complétement nu, qu'il entra dans le lac. La température de l'eau le fit tout d'abord hésiter mais après quelques secondes, il plongea directement sous l'eau pour remonter quelques mètres plus loin.

La nuit était tombé alors que Guen continuait de se prélassé dans l'eau. Adossé contre le bord et avec de l'eau jusqu'à la poitrine, il se laissait perdre dans le ciel étoilé qu'il ne se lassait jamais de contempler. On aurait dit que la lune, dont un seul quartier était visible, veillait sur lui. Soudain, une étoile filante traversa le ciel pour aller se perdre dans le néant infini de l'espace. Guen ferma les yeux pour faire un voeu mais une présence ici attira son attention.

La nuit tombait... Enfin ! La jeune femme avait trouvée la journée terriblement longue, elle était arrivée la veille à peine, et pourtant, elle commençait déjà à s'ennuyer. Seuls le ciel étoilé et la fraicheur nocturne s'intéressait vraiment... Elle sortit alors de l'Académie au crépuscule, marchant d'un pas léger et distrait. San avait emportée son petit carnet et son crayon noir, à la recherche de paysages qui seraient capables de l'interresser. Elle voulait trouver quelque chose de magnifique, d'envoûtant, avec ce petit quelque chose qui donnerait la touche en plus que cherchent tous les dessinateurs.

Après de longues minutes de marche et d'observation, San ne savait quesiment plus où elle se trouvait. Elle savait simplement que l'endroit où elle avait atterit serai le bon, elle le savait tout simplement en fermant les yeux. La jeune pouvait alors sentir ce léger vent caresser et faire virevolter ses cheveux longs. Un frisson la parcourut. Oui, c'était bien là... Elle réouvrit doucement les yeux. San était près d'un lac, il était d'ailleurs absolument magnifique. Elle fit quelques pas, les yeux rivés sur cette étendue d'eau, puis elle porta un instant son regard vers le ciel d'un noir profond, piqué d'étoiles, il était superbe.

La jeune femme continua de marcher un peu, toujours avec une discrétion effrante. Effrayante car elle en avait fait sursauter plus d'un, ne l'ayant pas entendue arrivée. Elle s'assit alors au bord de l'eau et lorsqu'elle tourna la tête, elle vit alors un sabre posé sur le sol. Son premier réflèxe étant d'observer le lac, elle ne vit absolument rien quand soudain, une tête sortit de l'eau. Elle sursauta. Pour une fois, elle n'était pas seule. San hésita entre partir comme elle était venue, avec regret, ou rester simplement car le lac n'appartenait surement pas à l'homme dont elle ne voyait que la tête et un peu le buste, de dos. La jeune femme choisit alors la deuxième solution, attrappant son carnet, elle décida de dessinner, sans déranger la personne.

Ainsi il y avait bien quelqu'un ici. Guen le sentait bien et, surtout, il entendait un léger bruit, celui qu'on fait lorsque l'on écrit ou dessine quelque chose. Il tourna alors la tête et vit une charmante jeune fille en train de réaliser quelques oeuvres. Elle n'avait rien de repoussante loin de là et l'éclat de la lune sur son visage lui donnait un charme auquel aucun homme ne pouvait rester insensible. Guen se dirigea en nageant doucement vers l'endroit où il avait laissé ses vêtements. Il attrapa sa longue bure et se l'enroula autour de la taille. D'habitude, il n'était pas dérangé par le fait d'être nu devant quelqu'un mais il ne voulait pas gêner la jeune fille. Il se déplaça alors discrétement et arriva derrière l'artiste. Il ne signala pas sa présence dès le début mais préféra observer les talents de la dessinatrice.

"Vous avez un don certain mademoiselle."

Après un bref échange de regards, Guen s'assit en talleur près d'elle et ne dit rien, attendant la réaction de la jeune fille.

San observa longuement l'étendue d'eau qui se trouvait devant elle, puis elle se décida tout de même à attraper son crayon. Traits fins, précis, en quelques minutes l'esquisse était faite, elle releva les yeux, elle n'avait pas vu du tout l'inconnu sortir de l'eau pour se draper dans une sorte d'étoffe de laine, le regard fixé sur l'horizon, la magie du lieu commençait lentement à opérer. Ce qui n'était qu'une ébauche se transforma assez vite en dessin concret et détaillé. Elle ferma les yeux un instant.

Soudain, San sursauta, elle avait entendu une voix derrière elle, masculine, elle ne réouvrit pas tout de suite les yeux, essayant d'imaginer l'homme qui se trouvait derrière elle. Après quelques secondes, son regard vint croiser celui de l'homme et étrangement, elle souria... Un sourire bref, certes, mais pour San s'était différent, elle n'étais pas du genre à sourire tout le temps, surtout dans un endroit inconnu avec des gens qu'elle ne connaissait pas plus. Elle lui répondit simplement, tout bas, touchée par le compliment que le baigneur venait de lui faire :

-Je... Merci.

Ses yeux d'un bleu étonnant vinrent se poser une nouvelle fois sur l'homme, il était encore torse-nu. Inconsciemment, le regard discret de la jeune femme descendit sur sa musculature pour se résigner ensuite à revenir sur sa feuille. Vêtue seulement d'un corset noir lacé au devant, et d'un jean, elle frissonna, le vent frais de la nuit commençait peu à peu à se lever. San regarda alors un instant le ciel étoilé, sentant le regard de l'inconnu sur elle, elle ferma ensuite les yeux...

Guen ne put s'empêcher de sourire de la timidé de la jeune fille. Il la regardait dessiner, complétement captivé par ces yeux d'un bleu magique. Son regard descendit ensuite sur ses lèvres pour s'arrêter au niveau des épaules. Après quelques instants à la contempler, Guen se laissa tomber en arrière. Le contact de l'herbe avec sa peau le chattouillait légèrement tandis qu'une brise fraiche balayait les environs. Il avait certes un peu froid mais il ne voulait pas pour autant se rhabiller. Mais sans qu'il puisse se controler, son regard se posa à nouveau sur la jeune fille. Ses yeux contrastaient tellement avec ses habits que ça en devenait presque divin.

"Et quel est votre nom ?"

Il aurait voulu la toucher, caresser son visage, enfouir ses mains dans ses cheveux mais, par pur principe, il devait se retenir. Il n'était pas du genre à draguer ou qui cherchait à s'attacher. Il était tellement imprévisible qu'à chaque fois qu'il commençait à se rapprocher de quelqu'un, il reprenait la route sans prévenir.

San distingua le sourire de l'homme, elle espérait qu'il ne se moquait pas d'elle. Remarque... Le regard des autres, la jugeant au premier coup d'oeil, seulement par sa différence, elle avait l'habitude. C'était peut-être pour cela qu'elle était si dure parfois, quasiment toujours sur la défensive, toutes ses barrières qu'elle avait construites jusqu'à son coeur, ses sentiments...
La jeune femme continua de dessiner, légérement troublée par la présence et le regard du jeune homme. Elle essaya tout de même de ne pas le faire percevoir..

Puis il lui demanda son nom, elle tourna la tête vers lui, il était allongé, sans savoir pourquoi, un frisson la parcourut, elle essaya de se convaincre que c'était surement le froid...

-Je m'appelle San.

Dit-elle simplement, de sa voix naturellement douce. Puis elle posa un instant son crayon pour entreprendre de frictionner ses bras nus. San posa son carnet ensuite à côté d'elle puis lui retourna la question sans le quitter des yeux.

-Et vous ?..

Elle n'avait pas vraiment l'habitude de poser des questions aux gens qu'elle ne connaissait pas, mais ce soir, elle était étrangement apaisée, peut-être à cause de cet endroit, surement à cause de la nuit...

"San... quel nom magnifique. Vous venez du Japon, non ?"

Et en plus, son nom correspondait parfaitement avec son visage. Comment ne pas se retrouver sous le charme d'une telle créature ? Lorsqu'il la vit qui tentait de se réchauffer, il ne réfléchit pas et passa son bras autour de ses épaules. Il craignait qu'elle le remballe mais qu'avait-il à perdre ? La chaleur de son corps et l'odeur de ses cheveux l'enivrait tellement que ça tête commençait à lui tourner. Mais, étrangement, il trouvait cela agréable.

"Guen, Guen Skywalker."

Il se trouvait dans un endroit magique en compagnie d'une fille au charme sans égal, que demander d'autre ? Il aurait voulu que le temps se fige, que les saisons arrêtent de s'écouler. Des gouttes d'eau dégoulinaient de ses cheveux pour aller s'écraser sur les épaules de San.

San l'observa puis elle ne put s'empêcher de sourire une nouvelle fois lorsqu'il lui dit que son nom était magnifique. Puis elle rougit à peine, pour la première fois depuis longtemps, elle trouvait ce jeune homme incroyable... Comment pouvait-il lui trouver tant de choses à la fois ? Elle n'en revenait pas... Elle lui dit, légèrement amusée :

-Si vous l'dîtes..
-Oui oui, je viens du Japon, et vous ?

Décidément, elle se surprenait vraiment ce soir, comment faisait-elle pour être si détendue ? Elle n'en savait rien. Puis un petit moment après, l'homme passa un bras sur ses épaules nues. San frissonna, en espérant que Guen ne l'avait pas vu, de peur qu'il la prenne pour une fille qui perd des moyen dès qu'un homme effleure sa peau. D'une oix presque inaudible elle bafouilla :

-J..Je..

Puis elle tourna un instant sa tête vers le lac où se reflétait la Lune et les étoiles. La jeune femme se leva ensuite après quelques instants silencieux, puis elle enleva ses chaussures, se retrouvant pieds-nus, puis elle avança au bord du lac, trempant à peine la pointe de son pied. Elle avait une soudaine envie de se baigner, sans savoir pourquoi. San se retourna puis elle demanda d'une voix légèrement hésitante à Guen :

-Vous.. Pouvez me le défaire s'il vous plait ?

Puis elle se retourna, soulevant ses cheveux noirs pour qu'il puisse avoir accès au lacets de son corset.

Guen ignora la question de San. Des origines ? Il n'était pas sûr d'en avoir et il n'en avait jamais parlé. Lorsqu'elle se leva, Guen crut un instant qu'elle voulait s'éloigner de lui. Il la regarda s'avancer vers le lac et tremper son pied dans l'eau. Quand elle lui demanda de lui défaire son corset, Guen prit son temps. Il effleura la peau si douce de la jeune fille avec son doigt avant de défaire le noeud puis il écarta doucement les rebords du corset. Il se redressa ensuite et s'avança du bord. Il retira sa bure qui était toujours autour de sa taille et il se jeta dans l'eau, éclaboussant San en même temps. Il remonta à la surface et nagea un peu avant de regarder la jeune fille. Jamais il ne lasserait de la regarder.

"Tu es magnifique."

Il s'approcha d'elle et se hissa pour se retrouver au même niveau qu'elle. Lorsque son visage fut près du sien, il l'attrapa et l'embarqua avec lui dans l'eau.

San remarqua que Guen n'avait pas répondu à sa question, mais elle ne dit rien, préférant respecter son choix. Puis la jeune femme lui demanda de défaire son haut, elle sentit qu'il prennait son temps d'effleurer doucement sa peau, ses yeux se fermèrent un instant, puis elle frémit une nouvelle fois. Une fois qu'il eut finit, San le remercia, puis hésita un instant avant d'enlever le reste de son corset. Le problème de ses machins là, c'est qu'il n'y a absolument pas besoin de soustif en dessous, et San était d'une nature plutôt pudique...

Guen avait déjà sauter dans l'eau, complètement nu puisqu'il avait abandonné sa bure au bord du lac. La jeune femme fut éclaboussée, mais elle ne dit rien, gardant son corset contre elle, elle enleva alors son jean, se retrouvant en shorty noir. Avec un peu de chance, Guen ne verait que sa silhouette... San se decida alors à enlever son haut, puis la voix du jeune homme brisa le silence, encore un compliement... Elle ne le croyait pas vraiment. Puis il s'approcha du bord, l'attirant ensuite avec lui dans l'eau. Elle était plutôt fraiche d'ailleurs, mais San plongea, elle avait quand même gardé son shorty. Elle ressortit un instant plus tard la tête de l'eau, cherchant Guen des yeux elle dit :

-Brrr.. Elle est pas chaude, hein..

Guen nageat quelques secondes sous l'eau puis il remonta et se laissa flotter sur le dos avant de se rapprocher un peu de San. La clarté se reflétait de la lune se reflétait sur sa peau humide. Il s'éloigna un peu d'elle pour se diriger vers le centre du lac.

"[b]Auditum mea Gaia vocare./b]"

Lorsqu'il eu prononcer ces mots, il sentit ses 2 ailes, l'une blanche et l'autre noire, lui sortir du dos. Puis il utilisa son pouvoir pour faire sugir un petit rocher de l'eau. Il monta dessus et battit des ailes pour prendre son envol. Il vola quelques instants au-dessus du lac avant de fondre en piqué sur l'étendue d'eau. Arrivé à quelques mètres de l'eau, il s'enveloppa dans ses ailes et plongea dans l'eau. Il remonta ensuite et nagea jusqu'à San. Il s'approcha d'elle jusqu'à ce que leur peau se touchent. Il resta là, immobile et silencieux, le regard plongé dans ses yeux bleus.

San cherchait toujours Guen des yeux puis elle le vit réapparaître quelques secondes plus tard. Elle, ne bougeait pas vraiment, observant simplement le jeune homme nager. Elle le vit s'approcher, puis repartir un peu plus loin, a peu près au centre du lac, il prononça ensuite quelques mots qu'elle ne comprit pas, un rocher sortit alors de l'eau. Le garçon qui avait maintenant deux ailes dans le dos, décida de prendre son envol, laissant San seule pour l'instant dans le lac. Elle restait silencieuse, observant curieusement Guen voler au dessus d'elle.

Ensuite il fit un magnifique plongeon, enveloppé dans ses ailes, et remonta à la surface pour s'approcher une nouvelle fois de San qui ne le quittait pas des yeux. Il avançait de plus en plus, jusqu'à ce que leur peaux se touchent. La jeune femme, un peu plus petite que lui, avit son regard plongé dans le sien. Ils ne bougèrent pas, jusqu'à ce qu'elle se mette sur la pointe des pieds, doucement, approcher inconsciemment son visage du sien, l'espace d'une seconde, leurs lèvres se touchaient presque, elles s'effleurèrent à peine puis San se recula presque brusquement. Que lui arrivait-elle ?? Elle lui dit tout bas avant de se retourner pour revenir sur le bord.

-Pardon je... Sais pas ce qui m'a pris...

Elle ferma les yeux un instant, elle marcha jusqu'à ses vêtements, le coeur encore battant, elle attrapa son corset, le plaquant seulement sur sa poitrine, son jean dans l'autre main. Elle commença à partir... Elle ne savait d'ailleurs même pas où elle était, mais dans la nuit, ses yeux s'adaptaient rapidement, elle pouvait alors discerner l'endroit..

Lorsque les lèvres de Sn se rapprochèrent des siennes, Guen eut une envie folle d'y gouter, de l'embrasser. Il allaient passer ses bras autour de la fine taille de la jeune fille mais elle se dégagea et sortit précipitament de l'eau. Il la regarda prendre ses affaires avant de s'éloigner d'un pas rapide. Il sortit à son tour de l'eau et enfila sa combinaison vite fait. Il accrocha son sabre à sa taille, revêtit sa bure et décolla pour aller rejoindre San.

Malgrés la nuit, il la vit partir vers on ne sait où. Il descendit et se posa juste devant elle. Il la fixa dans les yeux pendant quelques instants puis un sourire illumina son visage. Il la prit par le menton et lui déposa un léger, très léger baiser sur les lèvres.

"Ce n'est pas grave."

San faillit sursauter lorsque le jeune homme ailé se posa devant elle.. C'est vrai, elle avait oubliée qu'il pouvait voler. Ils restèrent un instant silencieux, les yeux bleus de San était rivés sur ceux de Guen, elle s'était arrêtée de marcher. Puis il lui prit doucement le menton, elle murmura :

-Non Guen, tu...

Trop tard, le tout petit baiser qu'il venait de lui déposer sur les lèvres la fit taire. Pendant un instant elle détourna son regard, et elle recula d'un pas. Comme si elle avait peur... Peur de quoi ? Peur de lui ? Elle n'en savait rien, mais lorsque son regard se posa une nouvelle fois sur Guen, San sentit comme une sorte de manque sur ses lèvres, mais elle lui demanda tout bas :

-Qu'est-ce que tu veux Guen ? Qu'est-ce que tu attends de moi ?

Quoiqu'il en soit, San était toujours surprise d'avoir elle-même faillit embrasser cet homme, c'est vrai elle ne le connaissait pas après tout... Etaient-ce ses compliments inhabituels pour elle qui l'avaient... bernée ?

Guen ne fut pas surpris de voir San reculer après qu'il l'ai embrassé. Même si elle ne semblait pas vouloir le montrer, Guen devinait clairement qu'elle se sentait gêné par ce baiser, ce qui la trahissait. Toutefois, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui demande ce qu'il attendait d'elle. Il posa un doigt sur les lèvres de la jeune fille et continua de la regarder.

"Désolé, je n'ai pas pu me retenir."

Après l'avoir regarder une dernière fois, Guen lui tourna le dos et retourna vers le lac, ses ailes repliées dans son dos. Une fois de plus, la brise se leva ce qui souleva sa bure, la faisant flotter derrière lui. Il s'en voulait de l'avoir embrassée comme ça. Et même si elle ressentait quelque chose pour lui, Guen était conscient qu'il n'aurait pas beaucoup de temps pour elle. Il regarda en arrière avant de s'assoir au bord du lac, son sabre appuyé contre son épaule.

Guen posa un doigt sur les lèvres de la jeune femme, comme pour conjurer l'absence de ses lèvres... San l'écouta s'excuser, le regard indéchiffrable. Puis il lui tourna le dos, marchant une nouvelle fois jusqu'au lac. Ils échangèrent un bref regard puis elle se retourna à son tour, elle avança un peu, elle ne se rendit même pas compte qu'elle était toujours pieds nus, en shorty, seul son corset cachait sa poitrine. Au bout d'un instant, elle réalisa aussi qu'elle avait oublier son carnet de dessin près du lac...

Puis San fit finalement demi-tour, elle était complètement paumée, elle l'avait oublié ça aussi... Aussi silencieuse que l'atmosphère qui régnait près du lac, elle s'avança, sans que Guen la voit, puis elle lui dit embarrassée :

-Guen, j.. Je sais pas comment rentrer...

Elle passa une main derrière sa tête mais son corset tomba à terre la laissant une fois de plus à moitié nue devant lui, elle rougit, se dépêchant de rattraper son haut et de le remettre contre elle, détournant le regard de Guen.

Guen n'entendit pas San arriver mais il reconnu son odeur si douce. Alors qu'il tourna la tête vers elle, il la vit torse nu, le visage complétement rouge. Il resta fixé sur la poitrine de la jeune fille puis il reporta précipatement son regard sur le lac.

"C'est bon j'ai rien vu c'est promis."

Il attendit un peu que San est remis son corset. Il s'étira les bras vers le haut en poussant un soupir de bien-être. Puis il se leva et marcha calmement vers San. Il la voyait encore qui cherchait son corsert, les seins nus. Quelle douce vision^^. Il leva ensuite le nez vers le ciel puis revint sur la jeune fille.

"Il n'est même pas 2 heure, on a encore le temps."

San, toujours aussi rouge, elle remarqua sans peine que les yeux de Guen étaient rivés sur sa poitrine, mais bon, en même temps c'était compréhensible... Celui-ci se dépêcha d'ailleurs de regarder le lac lui promettant qu'il n'avait rien vu... La jeune femme se remit vite fait à chercher son corset , mais Guen qui s'était levé, la regarda encore une fois, avant de détourner une nouvelle fois son regard.

Lorsqu'elle l'attrapa enfin, elle s'empressa de cacher encore une fois ses seins puis elle lui dit doucement, un peu embarrassée :

-Pardonne-moi du spectacle, c'est surement pas le plus beau que tu ais vu jusqu'à ce jour... Je n'ai jamais eu un physique de rêve de toute manière.

La jeune femme poussa un soupir fataliste très bref, puis se retourna une nouvelle fois dos à Guen, elle lui demanda :

-Je m'en veux de t'infliger cela amis pourrais-tu me le lacer s'il te plais ? C'est terrible ces machins là...

Puis elle sourit à peine puis elle se posta face à lui lorsqu'il lui dit qu'ils avaient le temps.

-Tu veux dire que tu veux que je reste ici, avec toi ?

Elle arqua un sourcil, restant ensuite silencieuse, elle éspérait que la situation ne serai pas trop tendue avec ce qu'il venait de se passer, dans le lac, et après...

"Détrompes-toi, j'ai vu beaucoup de choses dans ma vie mais jamais pas contempler un si beau spectacle. D'ailleurs, je n'ai jamais vu le corps d'une fille."

Guen se mit à sourire de ce qu'il avait dit. San devait surement le prendre pour un vieil impubère mais c'était mieux que de lui mentir. Il s'approcha d'elle et laça son corset sans trop le serrer. Puis lorsqu'elle se tourna vers lui, Guen la fixa dans les yeux comme il aimait le faire.

"Je ne t'oblige pas à rester mais si tu veux rentrer, je me ferais un plaisir de te raccompagner."

A vrai dire, Guen espérait qu'elle décide de rester avec lui, à regarder le ciel étoilé. Il était rare, même sur Tara, d'avoir quelque chose de se beau à porter de main.

San fut vraiment étonnée des paroles du jeune homme, d'une part car il la trouvait apparement jolie et d'une autre car il n'avait jamais vu une femme nue... Mais elle fut plutôt surprise qu'il lui ai avoué, que le fait en lui-même, peu d'hommes diraient cela devant une femme, de peur surement de se faire passer pour un gosse. Comme touchée par sa franchise, San sourit à son tour, restant silencieuse, elle s'interrogeait maintenant sur l'âge de Guen... Il avait vraiment l'air beaucoup plus mature que les Autres.

Il laça alors son corset, elle le remercia une nouvelle fois tout en se retournant, le fixant elle aussi de son regard bleu profond.

-Je reste un peu alors...

Puis elle avança, tout au bord du lac, elle s'assit, posant son jean à côté d'elle. Elle lui dit doucement :

-Tu m'as l'air... différent.

San l'observa un instant avant de poursuivre :

-Peu d'homme seraient capables de dire qu'ils n'ont jamais vu une femme nue. Ils sont souvent beaucoup trop fiers pour cela...

La tête tournée en sa direction, San resta ensuite silencieuse, puis après quelques instants, elle avança une main hésitante vers le visage du jeune homme, écartant ensuite une de ses mèches de cheveux qui barrait son oeil droit.

Guen s'assit en tailleur à côté de San, le sabre appuyé contre l'épaule comme avant. Il savait qu'elle l'observa mais il ferma les yeux et baissa doucement la tête histoire de calmer ses ardeurs^^. Quand il ouvirt à nouveau les yeux, San le regardait toujours mais cette fois, il plongea son regard dans celui de la jeune fille.

"Peut-être parce que j'ai fait trop de mal pour pouvoir parler de fierté."

San tendit alors une main vers lui et écarté une mèche du visage. Guen la laissa faire, profitant de la douceur de sa peau.Puis il lui prit la main et y déposa un baiser. Il releva les yeux vers elle et se laissa envahir par le bien-être que lui procurait un tel regard.

"Mais ici, la fierté a peu de sens. On se contente de vivre."

San fut encore étonnée par la réponse du jeune homme, mais son regard cachait difficilement une sorte d'étrange douceur. Un regard inhabituel... Etais-ce la nuit ? Les étoiles ? Ou Guen ? Elle ne dit rien, car elle n'avait tout simplement rien à ajouter à cela. Ses paroles étaient parfaitement cohérentes. Alors que San écartait une mèche de cheveux du visage de Guen, il ne bougea pas, puis déposa ensuite un baiser sur sa main, léger, comme celui sur ses lèvres, quelques minutes plus tôt. Elle frissonna.

San écouta ensuite la phrase de Guen, sans un mot, elle laissa le haut de son corps tomber doucement sur l'herbe, se retrouvant maintenant allongée. La petite brise nocturne la fit fremir une nouvelle fois, elle n'avait pourtant pas le courage de remettre son jean. Les yeux rivés sur les étoiles, elle resta ensuite silencieuse, portant un instant son regard sur Guen, elle plaça ses mains derrière sa tête puis elle ferma ensuite les yeux...

Guen regarda un instant San qui s'allongeait sur l'herbe. Elle semblait si fragile, si éphémère. Il se pencha vers elle lentement, encore une fois ses lèvres le démengeaient. Il voulait l'embrasser mais elle ne semblait pas vouloir, pas tout de suite en tous cas. Il se leva sans un bruit et leva les yeux vers le ciel. Il plongea au plus profond de lui-même, là où résidait son dos.

...Paix...
...Amour...
...Bonheur...

Décidément, même Gaïa semblait décidée à ce qu'il donne libre cours à ses sentiments ce soir. Il s'agenouilla à côté de San et lui chuchota à l'oreille:

"Pourquoi t'allonger alors que tu peux toucher les étoiles ?"

San, toujours allongée sur l'herbe, les paupières fermées, ne vit pas Guen se pencher doucement sur elle, mais elle sentait sa présence ainsi que son parfum corporel. La jeune femme ne put s'empêcher d'ouvrir les yeux, mais Guen se releva un instant après. Seule la légère respiration régulière de San perturbait le silence de l'endroit. La demoiselle vit alors Guen s'agenouiller près d'elle pour lui murmurer doucement quelques mots. Une question, plus particulièrement.

La jeune femme, légèrement intriguée, releva à peine le haut de son corps, son regard azur plongé dans celui de l'homme. A son tour, elle lui murmura :

-Toucher les étoiles ? Qu'est-ce que tu entends par là ?...

San replia ses genoux, sans quitter Guen des yeux, elle se demandait ce qu'il avait bien pût vouloir dire...

Guen déplia ses ailes comme pour appuyer ses dires, un sourire aux lèvres. Depuisle jour où pour la première fois il avait pris son envol, jamais il ne s'était lassé de voler. Mais apparemment, San ne savait pas encore comment employer sa clé de l'esprit. Guen se rassit en face d'elle, la fixant dans les yeux.

"Si tu veux toucher les étoiles, tu dois d'abord trouver ta clé. Elle est en toi depuis toujours, elle sommeille au plus profond de ton esprit là où personne sauf toi n'a accès. Elle est à ta portée, tu sais quoi faire."

Guen savait que la jeune fille trouverait sa clé. Lui-même ne savait pas comment faire au début mais elle avait toujours été en lui. Rien que de la regarder, il voulait la prendre dans ses bras mais il ne devait pas la déranger.

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