Mathilde pénétra d'un pas assuré dans le pub. Une odeur nauséabonde flottait dans l'air et tout était sombre. Derrière un bar, un homme diforme essuyait à l'aide d'un torchon ,qui avait dû servir à laver le sol auparavant, un verre à pied qu'il maniait sans la moindre délicatesse. Juste en face, une longue table était occupée par des hommes tous plus ou moins louche qui ne semblait pas très frais.
Mathilde s'avança vers le barman, et commanda une bière. Puis elle alla s'asseoir sur une banquette de cuir usé dans le fond. Ses yeux bleus, d'habitude vifs et étincelants, étaient éteins. Signe qu'elle déprimait. Elle commença sa bière, un oeil noir fixé sur le barman qui s'appliquait maintenant à mélanger un mélange verdâtre d'où s'échappait une fumée grise.
Depuis son réveil, elle était de mauvaise humeur. C'était peut être dû à son manque de repos. Elle avait commencé par s'énervée sur une personne qui lui était inconnue et qu'elle avait croisé dans le couloir. Quand elle faillit l'attaquer à mains nues, elle constata qu'il y avait sèrieusement un problème. Elle avait donc enfilé une veste de cuir noir puis avait filé vers la ville.
Elle avait d'abord erré dans la rue puis s'était souvenue qu'elle n'avait pas encore manger. Et au risque de croiser quelqu'un de sa connaissance et de s'énerver de nouveau dans le café, elle avait préféré se réfugier dans le pub.
Et maintenant, elle était, son regard noir lançant des éclairs autour d'elle, en train de repousser les pensées noires qui assaillaient son cerveau à une vitesse affolante.